Jonas Näf
Lors de tes aventures en plein air, tôt ou tard, il te faudra soulager tes besoins naturels. Mais comment faire lorsqu’il n’y a pas de toilettes en vue? Suis nos conseils pour préserver la nature lorsque tu dois faire tout cela dans les broussailles.
Si possible, il faut laisser le moins de traces possible dans la nature. Cela implique en premier lieu que tu produisespeu de saletés et de déchets. Dans le cas des toilettes de plein air, cela n’est possible que dans une certaine mesure. Chez les adeptes de bushcraft et les survivalistes, la tendance est clairement à «emporter et à éliminer». Les «colis» sont emportés dans des récipients étanches à l’eau et à l’air jusqu’au prochain camping, où ils sont éliminés de manière responsable.
Mais c’est justement lors de randonnées qui s’étalent sur plusieurs jours que cette perspective est désagréable pour certaines personnes. Voici donc quelques conseils pour gérer ta prochaine envie pressante en plein air.
Mettre tes déjections en terre est une meilleure solution que de les laisser traîner négligemment. Creuse un petit trou qui te servira de toilettes. C’est là que tu mettras tes selles. Le mieux est d’utiliser une bêche pliante. Il en existe de taille pratique qui se glissent facilement dans ton sac à dos. Si tu n’en as pas sous la main, tu peux aussi utiliser une cuillère ou une branche un peu grande. Conserve la terre pour pouvoir reboucher tes toilettes naturelles juste après. Ni vu ni connu.
Important: si le trou doit être suffisamment profond pour que tout disparaisse, il n’est cependant pas nécessaire de creuser au-delà de 30 cm. Pour se fabriquer de bonnes toilettes, 10 à 15 cm suffisent. Cherche un endroit à au moins 70 mètres de distance de l’eau, des sentiers de randonnée et des campings. Il est important que les matières fécales et les agents pathogènes ne pénètrent pas dans la nappe phréatique, où ils peuvent facilement survivre pendant des semaines.
Lorsque tu choisis l’emplacement de tes toilettes, fais attention aux plantes toxiques, aux fourmilières et aux essaims d’abeilles. Quand on fait ses besoins, on n’a pas spécialement envie de se faire chatouiller par des feuilles d’orties.
Le papier toilette, les lingettes humides ou les mouchoirs en papier se dégradent très difficilement dans la nature, il faut parfois plusieurs décennies avant qu’ils soient décomposés. Après utilisation, tout le papier doit être emporté dans un sac bien fermé. Cela est encore plus vrai pour les articles d’hygiène et les couches. Tu peux aussi utiliser un sac Robidog. Le papier toilette peut également être brûlé, à condition que cela ne présente pas de risque d’incendie de forêt.
Quand tu te retrouves involontairement à cours de papier au milieu des buissons, pense à ceci: avant l’invention du papier toilette, les gens utilisaient des moyens naturels pour s’essuyer le derrière. Comme papier de secours, essaie les grandes feuilles douces. Celles d’érable ou de hêtre conviennent particulièrement bien. En revanche, ne touche pas aux feuilles de plantes toxiques, piquantes ou irritantes. Dans les régions inconnues, il faut redoubler de prudence dans le choix de ses moyens de nettoyage.
Si tu passes souvent du temps dans la nature, la question des menstruations en pleine activité outdoor finira par se poser tôt ou tard. Tant que tu te sens bien, rien ne t’oblige toutefois à renoncer à une randonnée, à un week-end de bikepacking ou à un trek de plusieurs jours. Avec le bon équipement, tu pourras préserver ton hygiène même dans la nature. Il existe également des produits que tu peux réutiliser plusieurs fois, par exemple une serviette Kula Cloth ou une coupe menstruelle. Et avec les accessoires urinaires Tinkle Belle ou Pibella, tu peux même faire pipi debout en extérieur.
Par respect pour la nature, n’arrache pas les plantes avec des racines; les feuilles déjà tombées font aussi l’affaire. Les écorces d’arbres à surface lisse conviennent également. Les mousses conviennent moins: elles sont certes douces, mais elles s’effritent très vite.
L’eau en bouteille que l’on a apportée peut également être utilisée comme produit d’essuyage. En hiver, des boules de neige ergonomiques font aussi très bien l’affaire dans les toilettes extérieures.
Alors il faut y aller avec les main et t’y habituer. Nettoie tes mains dans l’herbe et avec de la terre, ou utilise un désinfectant, plutôt que de te laver les mains aux fontaines ou aux abreuvoirs à bétail. Si tu voyages en groupe, mettez-vous d’accord sur l’endroit où chacune et chacun va utiliser «ses» toilettes. Marquez les trous précédemment creusés avec un bâton pour éviter les mauvaises surprises.
Une fois la nuit tombée, une lampe frontale t’aide à trouver facilement un endroit approprié pour faire tes besoins. Une telle lampe te laisse en plus les mains libres.
Pour résumer, afin que notre nature reste un lieu de bien-être, tu dois parcourir les forêts et les montagnes du coin en toute conscience et avec respect. Et avec ces conseils dans tes bagages, ton voyage dans la nature sauvage te rapprochera des éléments et t’insufflera un vent de liberté authentique.
(Avec la TransaCard toujours gratuit)