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Bikepacking dans les Combins : tour des Combins

Zwei Biker am Bikepacken in einer Berglandschaft.
Julian
Auteur, 4-Seasons
© Photos

Changement de frontières aux Combins: quatre jeunes, trois jours, un itinéraire. Du bikepacking en solitaire entre le Valais et l’Italie.

Lorsque les moustiques ont attaqué, je me suis demandé si la bâche était une si bonne idée. Avec une vraie tente, il aurait suffi de la fermer pour garder ces bestioles au-dehors. Mais pour économiser du poids, nous avons décidé de n’emporter qu’une bâche pour nous protéger de la pluie. Et les moustiques, à 2300 mètres d’altitude, je ne m’y attendais plus. Pourtant, il semble que le petit lac peu profond à côté duquel nous campons soit encore un lieu de reproduction, même à cette altitude. Quand nous sommes arrivés avec nos vélos il y a quelques heures, nous n’avons rien remarqué.

La meilleure randonnée de plusieurs jours de Suisse

C’est la première soirée de notre randonnée dans le Grand Combin. Balisé comme «Tour des Combins», notre itinéraire fait le tour de ce massif à trois sommets de 4000 mètres. La moitié du sentier traverse l’Aoste, une région italienne, l’autre moitié, le Valais. Le Tour des Combins est plus court et a moins de dénivelés que le Tour du Mont-Blanc, par exemple, qui passe à seulement quelques kilomètres au nord-ouest. En contrepartie, les alentours du Combin sont nettement plus calmes. Les fans de randonnée parcourent les 120 kilomètres en six jours. En vélo, il en faut trois. Le circuit fait partie des meilleures randonnées de plusieurs jours à parcourir en VTT de Suisse.

Mais revenons à nos moustiques. Après les 40 premiers kilomètres, nous sommes tout à fait prêts à nous installer dans nos sacs de couchage, mais nous devons nous terrer à l’intérieur de ceux-ci pour ne pas nous faire piquer. Nous préférons donc fuir et parcourir quelques mètres supplémentaires pour atteindre une crête et espérer y trouver un peu de vent et de calme. Une demi-heure plus tard, il semble que l’obscurité soit trop forte pour ces insectes et nous nous aventurons à nouveau dans notre camp.

  • Grüne und weite Berglandschaft mit drei Bikern im Vordergrund.
    Photo © Julian Rohn
  • Drei Bikepacker im Wald fahren auf einem schmalen Trail zwischen Bäumen hindurch.
    Photo © Julian Rohn
  • Biker träge sein Bike mitten durch einen Felsen.
    Photo © Julian Rohn
  • Drei Biker machen sitzend eine Pause und essen aus einer kleiner Campingpfanne.
    Photo © Julian Rohn
  • Zwe Biker mit Gepäck überqueren einen Fluss in den Bergen.
    Photo © Julian Rohn
  • Drei Biker fahren neben einem türkisblauem Bergsee vorbei.
    Photo © Julian Rohn

Le lendemain matin, nous voyons brièvement le soleil en préparant du muesli avec du lait en poudre et de l’eau. Des nuages sombres arrivent en direction des Combins. C’est pourtant l’étape reine qui nous attend aujourd’hui. Nous voulons franchir deux cols. Nous avons tout juste le temps d’apercevoir le premier col avant que les nuages le recouvrent. Nous souhaitons passer de l’Italie au Valais en passant par la Fenêtre de Durand. Ce passage de 2797 mètres de haut est le point culminant et le passage clé de la randonnée. Comme nous sommes début juin, il y a encore de la neige.

Lorsque nous quittons le campement, la pluie nous a presque rejoints et il commence à faire plus frais. Hier, nous pensions commencer une grande randonnée estivale, aujourd’hui, celle-ci semble deux fois plus inconfortable. Je sors mes gants et mon bonnet de ma sacoche de selle et revêt mon long pantalon de pluie et ma veste hardshell contre le vent froid. Le sentier est toutefois si raide que je transpire sous mes vêtements imperméables. Mais nous ne pouvons bientôt plus pédaler. Le sentier disparaît sous la neige. Nous commençons à monter en lacets sur les champs de vieille neige en poussant les vélos qui ne cessent de glisser sur le côté. Nous ne sommes nous-mêmes pas très stables sur nos pieds dans cette neige, et avec en plus nos vélos chargés qui dérapent, nous devons nous concentrer pour ne pas glisser et redescendre dans la vallée.

Nous décidons de monter en ligne droite. Cela nous permet de tenir un peu mieux les vélos. Pourquoi ne pas porter les vélos directement,, me direz-vous? Ils sont tous chargés d’une sacoche de guidon et de cadre ainsi que d’une sacoche de selle, ce qui les rend difficiles à porter. Les nuages et la pluie finissent par s’éloigner rapidement et le terrain finit par s’aplanir. Les derniers mètres jusqu’au col sont même dépourvus de neige.

De la neige sur la Fenêtre de Durand

En haut, mes craintes se confirment: du côté suisse, le sentier disparaît à nouveau sous la neige. Nous devons pousser les vélos sur les premiers kilomètres vers la vallée. En revanche, dans la descente, le soleil brille à nouveau. Et ce qui suit récompense suffisamment nos efforts. Un singletrail d’abord fluide, puis de plus en plus exigeant, nous fait descendre jusqu’au Val des Bagnes. C’est là qu’avoir passé quelques jours à Aoste s’avère payant. Nous nous étions échauffés sur des sentiers de classe mondiale des environs et en faisant quelques tours dans le Bikepark de Pila. Ainsi, même avec nos vélos chargés, nous avançons bien.

«La plupart du temps, nous roulons sur des chemins de terre. Près d’un tiers d’entre eux sont des singletrails. Nous devons seulement pousser à la Fenêtre de Durand et au Col de Mille.»
Julian
Auteur, 4-Seasons

Au bout de la vallée, nous voyons déjà le grand lac de barrage, le Lac de Mauvoisin, juste en dessous du glacier de Giétroz. Aujourd’hui, en raison du changement climatique, le front glaciaire ne surplombe plus la vallée de manière menaçante et le lac est sécurisé par un barrage de 250 mètres de hauteur. Jusqu’au 19e siècle, des éboulements bloquaient la vallée et l’eau, qui se déversait ensuite dans la vallée en grandes vagues de crue. Même à Martigny, à 40 kilomètres de là, des personnes ont perdu la vie. Une fois devant l’imposant barrage, nous passons pour la première fois sur l’asphalte. Les vélos reposent bien sur la route grâce aux bagages. De plus, les freins à disque et les pneus épais nous apportent plus de sécurité que sur un vélo de course. Nous nous laissons aller dans la descente.

Au restaurant sans se doucher

Peu avant Fionnay, le Café de la Promenade et ses parasols rouges nous attirent directement. Comme c’est l’heure du repas de midi, qu’il est temps de remplir nos bouteilles d’eau et que nous avons besoin de changement par rapport aux barres énergétiques, nous nous glissons, pas douchés et sales, sur la terrasse avec les autres clientes et clients. Commander un repas en ayant faim, cela ne peut que dégénérer. Après plusieurs assiettes d’entrées valaisannes, comprenant de la viande séchée, du salami et du fromage, suivent les assiettes de spaghetti carbonara et de polenta montagnarde. Et en dessert, un morceau de tarte du jour. Un régal.

Mais je n’avais pas pensé à une chose: après le dîner, le parcours monte à nouveau et mon estomac trop plein me tire vers le bas. En outre, je remarque que je n’ai pas autant de kilomètres d’entraînement dans les jambes que mes amis, Niels et Benni. Benni en particulier roule avec un air détendu dans la montée, et il lui reste suffisamment de souffle pour parler régulièrement des données de sa montre Garmin. Pendant que nous apprenons en détail le pourcentage de la pente actuelle et le dénivelé restant à parcourir,, mon ami Thomas et moi essayons de rester dans la roue des deux autres. Coup de pédale après coup de pédale, nous nous hissons vers le Col de Mille. Je regarde par hasard vers le côté opposé de la vallée. Ce versant ensoleillé me semble familier. Quelques virages sur des routes forestières plus tard, mon cerveau sous-alimenté a calculé que nous devions nous trouver en face de Verbier et de son domaine skiable.

Bikepacking chez Transa

Dans nos stations de bikepacking des filiales de Berne et de Zurich, tu peux remplir les différentes sacoches avec du vrai équipement et les monter sur ton vélo ou sur un vélo d’exposition, avec l’aide du personnel ou seul/-e. Tu peux ainsi déterminer grâce à des tests les sacs et le volume de rangement nécessaires. Pour ce faire, des articles de test, comme des réchauds, des casseroles, des vêtements, etc., sont disponibles. Tu peux bien entendu peser les sacs ou le vélo, avec ou sans poids. Ensuite, tu peux rouler avec le vélo pour faire un essai et tester ainsi ses caractéristiques de conduite. Qu’il s’agisse d’un vélo, d’un vélo de course ou d’un vélo électrique: nous avons la sacoche adaptée à chaque vélo. D’ailleurs, à Berne, il est aussi possible de louer des sacs.

Le deuxième col de la journée se transforme aussi en course contre la météo. Alors que nous poussons les derniers mètres jusqu’au Col de Mille (2473 mètres), les premiers coups de tonnerre se font entendre. Heureusement, la Cabane de Mille se trouve diectement sur le col. Tandis qu’à l’intérieur, l’apéritif est déjà en train d’être servi aux convives, nous nous glissons à l’abri du toit. Dès que l’orage s’éloignera, nous voulons continuer à faire un peu de route. En effet, nous redescendons et il fait encore jour pendant au moins trois heures.

Quelque part derrière les nuages, nous devrions pouvoir apercevoir le sommet du Mont-Blanc, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Au bout d’une demi-heure, l’orage est passé, nous remplissons nos bouteilles et repartons. Nous n’irons toutefois plus très loin. Pendant la pause, nous nous sommes tous un peu refroidis. Après 11 heures en selle, 55 kilomètres et un peu plus de 2000 mètres de dénivelé, nos jambes sont vidées. Nous installons notre bâche près d’un ruisseau, cuisinons des pâtes et tombons dans nos sacs de couchage.

Directement vers l’excursion.

Itinéraire: Tour des Combins

Arrivée:En voiture ou en train/bus via Martigny et Sembrancher, en direction du Col du Grand Saint-Bernard. En Suisse, Bourg-Saint-Pierre est un bon point de départ. La Vallée d’Aoste est également un bon campement de base.

Équipement:Vélo fully ou Hardtail avec une bonne suspension (difficulté de l’itinéraire: S2–3). Sacs de bikepacking solidement attachés au vélo. Les vêtements doivent être adaptés à la haute montagne et aux éventuels changements de météo.

Itinéraire:La boucle du Grand Combin fait 120 kilomètres de long et a un dénivelé de 4209 mètres. La moitié du parcours se trouve en Italie, et l’autre moitié, en Suisse.

Hébergement et restauration:Pour le bivouac, ce n’est pas compliqué. Seule chose importante: ne pas laisser de traces! Les cabanes, hôtels ou campings officiels ne se trouvent pas directement sur les sentiers, surtout du côté italien (l’itinéraire de VTT contourne Rifugio Letey-Champillion). Il faut emporter de la nourriture pour trois jours. Il est parfois possible de s’arrêter se restaurer sur la route. Il y a de l’eau partout.

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